Des impots justes
La droite a fortement réduit les charges fiscales des contribuables les plus aisés : l’impôt sur le revenu, les droits de succession et l’ISF. Elle a aussi instauré le bouclier fiscal, protégeant massivement ceux qui disposent des plus gros patrimoines.
En conséquence, notre fiscalité est devenu particulièrement injuste.
Pour des impôts justes, je propose de :taxer tous les revenus sans distinction d’origine et rétablir la progressivité de l’impôt. Les revenus du patrimoine seront imposés selon le même régime que les revenus du travail. Cela suppose de supprimer les déductions, les abattements, les exonérations, les niches fiscales pour faire qu’au premier euro, la règle d’imposition soit la même pour tous.
Il n’y aura plus qu’une seule imposition : CSG et impôt sur le revenu seront fusionnés pour devenir un seul impôt citoyen, payé par tous et prélevé à la source.
L’élargissement de la base sur laquelle porte l’impôt, l’intégration de la prime pour l’emploi (PPE) et la transformation du quotient familial en un crédit d’impôt d’un montant forfaitaire ne dépendant plus du montant du revenu permettront d’effectuer une redistribution en faveur des revenus les plus faibles, qui verront leur pression fiscale baisser.
Il sera alors possible de supprimer la taxe d’habitationparticulièrement injuste et de la remplacer par un impôt local sur le revenu assis sur la même assiette que l’impôt citoyen. Les collectivités locales conserveront la liberté de fixer les taux.
La réforme fiscale doit aussi concerner la fiscalité du patrimoine.
Aujourd’hui, 90% des successions sont exonérées de tout droit. Il ne s’agit pas de revenir sur cette situation, mais d’imposer plus fortement les successions les plus importantes.
La réforme fiscale est un élément clé d’une stratégie de gauche soucieuse d’égalité et de justice. J’ai la conviction qu’elle doit être au cœur de la campagne de 2012.